Qu'est-ce que l'autisme ?
Avant de vous présenter les différentes solutions rencontrer au cours du voyage, il est essentiel de préciser la définition de l'autisme.
Le terme d’« autisme » a été introduit en 1943 par Léo Kanner, et Hans Asperger pour décrire les troubles du comportement et de la communication.
Jusqu’à présent, ces troubles étaient dénommés Troubles Envahissants du Développement (TED), en référence à la Classification Internationale des Maladies, dixième version (ou appelée CIM-10), éditée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Désormais, les scientifiques parlent de Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA).
Ces deux dénominations décrivent la même entité, mais cette dernière permet de s’harmoniser avec la dernière classification nationale de référence : le Manuel Diagnostic et Statistique des troubles mentaux, cinquième édition (également appelée DSM-5), adopté en 2013, et traduit en français en 2015.
L'autisme est donc classé parmi les troubles neurodéveloppementaux.
Les critères de diagnostic de l’autisme selon la DSM-5 :
Deux critères essentiels définissent les troubles du spectre autistique :
1. Des troubles de la communication sociale : ces troubles concernent autant la communication verbale que la communication non verbale (ou langage corporel) :
Troubles de la communication verbale : incapacité d'échange dans une conversation, partage réduit d'intérêts, d'émotions ou incapacité d'engager ou de répondre à des interactions sociales.
Troubles de la communication non verbale : difficulté ou absence totale de contact visuel, de compréhension et d'utilisation des gestes, du langage corporel.
Difficultés de développement, de maintien ou de compréhension des relations : difficultés à adapter son comportement en fonction du contexte social, difficulté à se faire des amis, absence d'intérêt pour l'autre.
2. Des comportements restreints et répétitifs : ces comportements peuvent être :
Des mouvements moteurs : stéréotypie motrice (reproduction involontaire et continue des mêmes gestes)
L'utilisation d'objets : alignement, retournement d'objets...
Des paroles : écholalie (tendance spontanée à répéter systématiquement tout ou une partie des phrases en guise de réponse verbale), phrases hors contextes...
Les comportements sont souvent ritualisés et la personne pourra faire preuve de détresse ou de difficultés en cas de changement de ces rituels (besoin de prendre le même itinéraire, de manger aux mêmes horaires...etc)
Enfin, l'autisme peut être diagnostiqué en cas de d'hyper ou d'hyporéactivité à certains aspects sensoriels de l'environnement (indifférence apparente à la douleur, réaction négative à des sons ou à certains textures, fascination pour certains faisceau lumineux ou mouvements.)
Un peu de recul quant à cette définition :
A propos de la caractéristique des "comportement restreints et répétitifs", Hugo Horiot, acteur et Vice-Président du Comité Consultatif National d'Autistes de France a estimé, à raison, que ce qualificatif péjoratif de "restreints" était le reflet du regard porté par la société sur les personnes avec autisme. En effet, quand une personne neurotypique (ou NT, terme désignant les personnes qui n'ont pas de Trouble du Spectre Autistique) est fascinée par un sujet, un objet, on dira d'elle qu'elle est passionnée. Cet intérêt sera alors valorisé. Alors que le terme "restreint" identifie ces comportements comme étant étroits, limités, petits.
Ainsi, lors d'une conférence au Salon International de l'Autisme 2017, Hugo Horiot a proposé de qualifier ces comportements de "spécifiques", terme plus valorisant.